Pas de troisième blog pour l'instant.
Un simple changement de nom, qui est par ailleurs nécessaire pour des raisons de référencement.
Et une dernière note dans la lignée de ce blog-ci tel qu'il existe depuis Juillet dernier.
C'est à dire juste ce que je pense , que bien d'autres pensent aussi mais ne se hasarderont jamais à écrire.
Les derniers spectacles créés en Septembre, dans la foulée d'un Heiva sans surprises et sans nouveauté, présentent deux visions complètement différentes de notre danse tahitienne.
Mara'i, de O Tahiti E, est une vraie création, à l'intérieur de la tradition. Une création qui entretient et fait vivre la tradition de la danse.
Nui, des grands ballets de Tahiti, selon les termes retenus sans exagération par la presse, est une véritable révolution culturelle.
Ce qui est tout à fait paradoxal,
c'est que nombre de personnes clamant bien fort avoir beaucoup aimé le spectacle, au fil de la discution finissent par le parer de certains qualificatifs que l'on utilise habituellement pas à propos d'un spectacle que l'on a aimé.
Pourquoi donc cette attitude ? Je n'ai moi même globalement pas aimé le spectacle, mais j'y ai pourtant passé un bon moment.
A parler avec les uns et les autres il apparaît que le sentiment qui prévaut est une sorte de satisfaction qu'un spectacle aussi novateur ait enfin pu voir le jour chez nous, à Tahiti.
Si l'on considère que faire oeuvre de création revient à mettre en relation des éléments que personne n'avait encore songé à rassembler, alors oui, NUI Terre des Dieux est une création chorégraphique révolutionnaire dans notre paysage culturel.
Les chorégraphes ne renient d'ailleurs pas, loin s'en faut, la référence au cirque du soleil.
A mon sens il en est une autre tout aussi évidente, mais qui n'est pas revendiquée . C'est la comédie musicale indienne, que Bollywood produit en série, et dont RFO ne s'est pas privée ces mois derniers ne nous abreuver.
La plupart des costumes semble tout droit en sortir et l'ambiance créée par la musique pourrait en être l'éménation directe, sauce locale.
Et puisqu'il faut sacrifier au rite " je dis tout" de la blogosphère, alors sachez que ce spectacle représente effort remarquable, d'autant que les artistes ont tous un autre métier que la danse.
Mais il reste dépourvu d'élégance.
Certes, l'on ne crée jamais qu'à l'intérieur de ses propres références. Celles de Teiki et Lorenzo ne sont pas les miennes. j'aime le cirque du soleil (mon compagnon est un fan ! ), mais je le prends pour ce qu'il est : un spectacle de cirque, le summum du cirque, mais du cirque. J'en apprécie toute la magie, et la performance, mais la performance ne me transporte pas .
la magie de la danse est autre. Elle opère différemment . La magie de la danse existe quand les danseurs transmettent aux spectateurs un autre état de conscience. je n'ai jamais expérimenté ceci devant un spectacle de cirque, fut-ce celui du cirque du soleil. Je le regarde avec des yeux d'enfant, émerveillés.
Quand à la comédie musicale indienne, je n'ai aucune honte à dire que je déteste. Kitch, clinquant, et bruyant. Je n'ai pas détesté Nui Terre des Dieux, loin s'en faut, mais j'ai trouvé kitch, clinquant, et bruyant. Je dois bien confesser d'ailleurs que je prise guère le genre comédie musicale, indienne ou pas.
Fin Novembre O Tahiti E se produira à nouveau dans le cadre des manifestation de la fête de l'abondance, qui aura lieu au moment supposé du lever de la constelletion des Pleïades dans notre ciel. Je retournerai le voir, car j'en ai un souvenir ému. Et je tenterai de faire la part des choses entre les qualités réelles du spectacle et l'émotion qu'il engendre.
Tout en étant convaincue que lorsque l'émotion est au rendez-vous, l'objectif est atteint.
malgré les imperfections éventuelles.
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