Que se sera-t-il passé à Toata cettes année ?
les concours viennent de se terminer. Les pronostics vont aller bon train. Encore que cette année les passions semblent moins se déchaîner.
Pour ma part , en tant qu'enseignante, danseuse, et chorégraphe, la teneur des spectacles me donne quelques bons motifs de satisfaction.
En résumé, ce Heiva m'a rendue heureuse, en dépit des divers problèmes d'organisation.
j'ai vu tous les spectacles, le comportement des spectateurs, et je suis prête à mener la réflexion, sur des sentiers différents, mais qui me semblent essentiels.
je commencerai donc par vous dire ce qui m'a réjouie, ce qui m'a parfois enchanté le coeur.
Et ce que j'ai moins apprécié. Il n'est d'ailleurs pas forcémént évident que les autres auteurs de ce blog soient toujours du même avis que moi.
Chacun voit midi à sa porte en fonction de ce à quoi il attache la prépondérance : qui de l'exploitation du thème, qui de la chorégraphie, de la miusique, des costumes ou de la mise en scène.
Voici donc ...
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Aucune des troupes en lice cette année n'a démérité : la qualité de la danse s'est améliorée considérablement. Même TEMARAMA , venu cette année avec peu d'éléments, a fait de gros efforts de ce côté là.
Punaauia, toute jeune troupe,, dans tous les sens du terme, à présenté un spectacle agréable à regarder ( même si j'ai vainement attendu le son du PU des ancêtres...).
Je veux dire par là que l'on n'a vu cette année sur Toata aucun danseur sachant à peine où poser ses pieds. Ce qui a souvent été le cas. C'est donc dire que chacun a pris le peine d'apprendre à danser.
la qualité générale de l'exécution de la danse est nettement meilleure cette année. Serait-ce dire que l'on prend davantage la danse en considération pour ce qu'elle est avant tout : un art du mouvement ?
Peut-être. Nous verrons bien .
les costumes : très peu de chapeaux gigantesques cette année. pas de tapea titi coco pour les filles. Une très bonne chose pour les danseurs.les chapeaux déséquilibrent le corps et les coco blessent la peau.
Des costumes qui ont fait l'objet d'une recherche évidente, y compris dans le dépouillement.
dans l'ensemble les costumes servent le mouvement. Sont-ils un peu plus ergonomiques ? Il faudrait les voir de près; les danseurs n'avaient pas l'air d'être gênés, mais je sais par expérience que cela ne veut rien dire, vu de loin.
Quant à dire si les costumes servent le thème ... réponse variable : le jury en décidera.
La mise en scène est de mise dans plusieurs spectacles, même si elle ne se généralise pas encore.
L'expressionnisme, enfin - j'entends par là le jeux d'acteur de l'ensembles danseurs
( particulièrement Hei Tahiti) ou de ceux sur lesquels repose l'exposition intelligible du thème du spectacle ( particulièrement Nonanahere)- prennent une dimension nouvelle.
Je viens d'exprimer tout ce qui, globalement m'a réjouie dans ce Heiva 2006.
Par contre...
Autant l'an passé deux troupes avaient fait preuve de créativité en l'occurrence O Tahiti e et Hei Tahiti, autant cette annéeà l'exception de Tamarii Tipaerui, qui a fait preuve d'originalité malgré peu de moyens et de répétitions, pas de création notable.
Par contre, beaucoup d'inspiration récoltée chez les autres , pour ne pas dire vulgairement "du copiage".
Ainsi Les grand ballets inspirent directement les aparima, dont le genre très marqué "comédie musicale" fait largement école.
O Tahtiti E et Hei Tahiti façon 2005 ont fait des émules. Et non, je ne citerai personne. Ceux qui ont suivi les spectacles d'une année sur l'autre n'ont pas pu ne pas voir.
Pour moi , la qualité de la prestation est une très grande qualité,. mais elle n'éclipse pas l'absence de créativité.
Une autre tendance de ce cru 2006, est l'abus quasi systhématique du aparima pour expliciter le thème. Personnellemnt je tiens cela pour un artifice, une facilité qui dénote l'absence d'imagination.
Je n'aime pas. la relation qui unit la danse à la langue, au reo maohi, recèle d'autre moyens pour honorer l'argument du spectacle.
Joëlle
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