Hier soir à Toata, Nohoarii et Nonahere.
Nohoarii n'a pas démérité. La troupe n'est pas assez nombreuse pour Toata, la partie du spectacle que j'ai vue - hier soir la soirée a miraculeusement commencé à l'heure- était harmonieuse. je n'ai pas du tout compris ce qui se passait sur scène et les paroles des aparima ne m'ont pas vraiment renseignée.
Personnellement je n'aime pas du tout les robes en satinette, pas plus à Toata qu'ailleurs. mais je reconnais volontiers le travail d'ensemble.
Nonahere est superbe, avec cette année l'émotion au rendez-vous, un spectale de loin encore meilleur que les précedents. A revoir et à consommer sans modération.
Pourtant là aussi , je n'aime pas habituellement les ii, ces sortes de "choses" des pompom girls des stades américains, qui encombrent les mains et ne sont pour moi que de "l'attrape couillon". Un peu comme le maquillage qui dissimule les imperfections de la peu, les ii dispensent, et empêchent les danseuses d'utiliser leurs mains dans l'expression du mouvement. Un peu de ii, mais point trop.
Et pourtant ceux de Nonahere hier soir n'avaient pas cet effet envahissant qui m'agace tant, plus encore comme spectatrice que comme danseuse.
La touche d'humour et le lyrisme polyglotte de Matani étaient dosés juste à point. Même si quelques uns de mes voisins trépignaient d'impatience .
Preuve s'il en est que le spectateur moyen ne vient que pour se laisser happer par le mouvement de la danse, et la magie du spectacle, abstraction faite des raffinements conceptuels auxquels il reste finalement insensible.
Pas d'images de cette soirée. pour cela il vous faut aller sur le site de ATP, et attendre pour en voir sur ce blog que les groupes passent au Heiva de FAAA, où il est permis de rendre des En revanche, quelques images et impressions d'ambiance...
Danse traditionnelle ... et asepsie polynésienne contemporaine.
Aux Heiva d'antan, aux Tiurai de mes débuts dans la danse, l'odeur du "veo" - odeur d'urine- faisaient intégralement partie, à un moment ou à un autre, de la fête. Vaiete était aussi un lieu de soulerie réputé. alcool en vente et pas de toilettes...
Toata est un espace sans alcool. Ainsi en 2001, je participais avec mes élèves au Heiva des écoles de danse, à Toata. Mes "mamans" étaient venues comme les années précédentes, avec une glaciaire de champagne. Et bien croyez le ou non, la glaciaire nous fut confisquée, et nous avons du attendre la fin de la représentation -quatre autres écoles- pour la récupérer.
Maintenant nous avons de superbes toilettes, décorées et avec dame pipi -elles étaient trois hier soir- qui vous distribuent des serviettes en papier à l'entrée, délicatement saisies avec ... des gants .
Vêtues de l'uniforme du service de la culture et du patrimoine.
J'adooooore ! vive la culture, et à bas la culture des bactéries....
Rédigé par : tamtam | 14/07/2008 à 03h04
AH, c'est extraordinaire le progres !! vive les toilettes publiques propres et organisees, et les beaux uniformes rouges et noirs qui rappellent, tres ironiquement, les couleurs des Ari'oi !!
La gestion des chiottes publiques par le service de la culture et du patrimoine, bravo ! c'est tres revelateur ! en attendant, une legislation inexistante pour le patrimoine culturel, des sites archeo detruits a outrance dans le desinteret le plus absolu, pas de sous pour le patrimoine archeo mais ce n'est pas grave, on peut pisser gratuitement aux frais de la culture et du patrimoine et il nous reste le magnum de dom perignon a deguster en douce,bravo pour ce blog et heureusement qu'il y a tout de meme des gens qui se preocuppent de la culture dans ce pays ! et sur ce, bonne journee et dansez bien, a parahi ana'e...
Rédigé par : Truella | 11/07/2008 à 07h10