Hier soir l'espace Taota était plein à craquer. Seule soirée à guichet fermé. Au programme Toareva, qui revient après 12 années d'absence au concours de danse, et Rapa, grand gagnant de l'an passé .
Toareva ouvre le programme. Le spectacle est original et haut en couleur. La guerre et la paix vues par Manouche Le hartel. L'ensemble est à la fois créatif et traditionnel, avec en dernière partie un rap et un gospel. Deux clans s'affrontent et font la paix en mettant fin à une "bataille" très réussie.
La musique est très créative, mais l'orchestre manque de puissance. les musiciens ne sont pas assez nombreux et courrent pour changer d'instrument. Et là c'est dommage, car les compositions sont nouvelles.
Ici pas d'anciens pehe à chaque détour. Ce qui devient rare.
Toareva concourre en catégorie création.. Son seul concurrent est Nonahere. Les deux spectacles sont très différents, manifestent des qualités différentes, et une expression très différente.
Comment le jury les départagera-t-il ? Difficile d'augurer. D'autant plus que la personnalité des chefs de groupes peu aussi entrer en ligne de compte, comme souvent d'ailleurs, quand il faut départager des prestations aussi différentes sur la forme et le fond. En tout cas , pour la créativité de l'ensemble du spectacle, cela vaut la peine de le voir.
Rapa clôturait ensuite le heiva 2007
photo heiva nui SVY
RAPA en 2006
Si vous aimez la tragédie il faut aller voir RAPA . Le spectacle est rondement mené. La mise en scène sert exactement le livret, et thème se lit dans la danse.
Rapa a fait vibrer Toata. C'est le seul spectacle qui a été salué par des piétinements intempestifs et bruyants des spectateurs qui martelaient le sol des gradins .
En préambule nous avons eu droit à un ute arearea pour le moins très humorisrique, costume à l'appui.
Le spectacles est puissant, sans la moindre interruption, à tel point que même le concours d'orchestre est intégré dans la mise en scène. Aucune interruption du début à la fin.
Le "poteau de la torture" avait déjà été employé en 1992 par le groupe de Rapa. Il avait alors remporté le prix dans la catégorie "amateur", qui existait cette année là. La femme adultère , très convaincante en condamnée terrorisée, participe amplement à la théatralité de ce spectacle dans lequel la danse, bien qu'omni présente, finit par passer au second plan.
L'histoire est paraît-il basée sur un fait réel ( années 1850). Décidément ça ne rigolait pas à cette époque là.
Pierrot Faraire égal à lui même en conteur rigolard cloturant la représentation par la morale de l'histoire : soyez fidèle à vos conjoints, et comme l'an passé, aimez-vous les uns les autres.
Même sans remporter le premier prix, la troupe ne manquera pas de se produire à nouveau. A ne pas manquer.
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