Les deux premières soirées de ce Heiva 2007 nous ont montré trois styles de spectacles différents, même si sur quatre groupes, trois présentatient un thème d'après le mythe de Tafai. Ce héros plaît beaucoup cette année, car nous verront encore d'autres groupes danser Tafai cette année.
NohoarI'i',mené par Xavier Nohoa dont c'est la toute première participation au concours, avec un théme proposé par Valérie Gobrait, écrivain spécialiste de l'écriture des "thèmes" . Le spectacle est bien construit, bien dansé, rien n'y manque, et laisse bien augurer de la suite.
La jeunesse des responsables, qui ont créé la troupe de toute pièces, fait plaisir à voir.
Te marama, passé mardi en ouverture, reste fidèle à lui même, avec encore un progrès dans l'exécution.
Pour ceux qui l'ignorent, Tamarama est issu d'un association dont le but est avant tout social. la danse et la poarticipation au Heiva est pour eux un moyen de mobilisation et d'insertion des jeunes. Le nombre de participants est insuffisant, mais le spectacles tient la route, en restant à la hauteur du Heiva.
Hitireva, mené par Kehaulani Chnaguy, dont c'est aussi la première participation, joue déjà dans la cour des grands. Ke Hau danse elle même et était éclatante Mardi soir. C'est également Valérie Gobrait qui signe le thème, d'après un autre extrait du mythe de Tafai. ( décidément !!)
Le spectacle reste de conception traditionnelle, mais avec un mouvment dansé original, riche et très créatif. Beaucoup de costumes, trop peut-être, mais cela ne nuit pas à l'ensemble. L'exécution est excellente, les ensembles soignés. Et le spectacle est mené à un rythme soutenu.
J'ai aimé. Peut- être parceque j'y retrouve un parfum du conservatoire, où nous sommes passées ensemble, dans la conception du mouvement .
Nonahere, mené par Matani Kainuku, est inscrit en catégorie création. Le spectacles est d'une autre facture, pas du tout dans le même registre.
Le thème et le livret dus à la plume de Patrick Amaru, qui s'est beaucoup impliqué dans l'aventure.
L' émotion est ici d'une autre nature, comme passée à un autre plan, si l'on considère ce que l'on entend habituellement par là lorsqu'on parle d'un spectacle de danse tahitienne.
Te Aito Arioi est un spectacle, ce n'est pas du tout un fête à quelle le spectateur peut prendre part.
La prestation est en cela parfaitement adaptée à l'espace de Toata.
Il n'est pas sur que cela plaise à tous. L'ensembles est très dépouillé, tant les costumes et le mouvement dansé que l'occupation de l'espace, les chorégraphies d'ensemble, très soignées et inhabituelles.
Le tout pourrait presque paraître pauvre, à première vue seulement. Au bout du compte, le style est inédit. il flirte avec la danse-théatre.
C'est ici tla globalité du spectacle qui exprime le thème, pas uniquement la gestuelle et la technique.
Le style de Te Aito Arioi est très différent de celui du spectale du Heiva 2006 - Nona l'ogresse-. A voir absolument .
NONAHERE AU HEIVA 2006
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