LA DANSE TAHITIENNE AUJOURD'HUI

A TOUT À L'HEURE

    

    Bonjour !

        la plateforme qui héberge ce blog a été hors service toute la journée, jusqu'à 16 h 45

       je reprends mon clavier après mes cours pour vous parler du heiva, avec une première approche du cru 2006 llors des trois premières soirées;

à tout à l'heure

LE HEIVA À LA TÉLÉVISION

Peu de Heiva à la télé cette année

       
       Pour ceux qui pensaient suivre le Heiva tranquillement installés devant leur poste de télévision, c'est râpé !

    les années se suivent et ne se ressemblent pas. Avez-vous remarqué le peu de retransmissions des spectacles de danse ?

    Certaines années la totalité des spectacles a été retransmise en direct.
    D'autres fois c'était en différé, après le Heiva, pour ne pas nuire à la fréquentation de Toata.

Cette année, renseignement pris, il s'avère qu 'aucune retransmission, à l'exception de la soirée des Lauréats, (d'après ce que j'ai compris. )  ne sera donnée. Pas même en différé.

    RFO prévoyait un "13 mn" chaque soir. Il paraitrait que ce soir, RFO ne viendrait pas.

... On verra bien.Raison de plus pour ne pas manquer la soirée...sur place !!!!!

     j'espère avoir une explication à vous proposer dans les jours qui viennent, à moins que quelqu'un ne se hasarde à  répondre sur ce blog.

des filles et des garçons qui savent danser

Mardi 11 Juillet 

                           hier soir...

            Hier soir soirée très réussie. je n'ai vu que des filles et des garçons qui savent danser, c'est à dire qui ont appris à danser, ce qui n'est pas toujours le cas dans les prestations du Heiva.
            TEMARAMA a fait de gros efforts pour former ses éléments. le résultat est au rendez-vous : un spectacle de bien plus belle qualité que ceux des 18 années précédentes.
    C'est donc bien que l'on peut finalement allier qualité et "action sociale", puisque l'objectif de la troupe a toujours été avant tout d'occuper les jeunes et de leur donner l'opportunité de participer au Heiva, sans pour autant afficher la volonté d'en découdre...et de gagner un prix.
    En tout cas s'il est un prix que TEMARAMA  devrait se voir décerner, c'est bien celui de la ténécité, de la continuité dans l'action.

        NOANAHERE avait ses supporters dans les tribunes. Tribunes que l'on a vues se remplir au fur et à mesure de la soirée. Au moment du passage de NOAHERE, les tribunes étaient largement remplies.
Est-ce à dire que l'on ne viendrait au Heiva que pour voir le groupe que l'on estime capable de donner un "bon " spectacle ?   Quelqu'un -a-t-il une idée ????

    Bien entendu je ne poprte pas de jugement sur les groupes pendant la durée du concours.
mais je veux dire ma satisfaction de voir- comme l'an passé d'ailleurs- que l'on semble cesser de considérer indispensable de se produire en "maillot de bain" (haut de maillot comme soutient-gorge)
ou avec un "tapea titi" coco (soutient-gorge en noix de coco) extrêment inconfortable, et sans justification, autre que ... touristique.
    l'expressionnisme , comme celui qui  meuble le spectacle de NONAHERE fait aussi partie de ce qu'il me plaît de voir s'installer dans nos danses à Toata.

    Toutes choses qui m'ont faites sortir du Heiva hier soir le coeur léger.

    Voyons la suite.

On commence le débat !

Bonjour
             Mardi 11 Juillet 

    les festivités ont pris du retard.
Ce soir  donc si les dieux sont favorables, troisième soirée de ce Heiva 2006, ce heiva qui revient chaque année, è la fois toujours semblable et toujours différent.

                Ce soir 

                          ne comptez pas sur la télé !!

      Allez à Toata

 Te ui no Pare nui en première partie de soirée

    Ahutoru nui en seconde partie.

  Pare nui  se présente en catégorie "historique".

    Je ne suis pas absolument certaine de bien savoir ce que recouvre le terme "historique".
    Je pensais avoir compris jusqu'à ce que je prenne connaissance des thèmes de spectacles proposés cette année.
    Samedi, j'ai lu les pages consacrées au Heiva dans "les nouvelles". et je dois dire que cela m'a laissée perplexe.
    Mais je laisse à Moanaura le soin de vous parler plus en détails de cet aspect de notre Heiva 2006.

    Pour les lecteurs de ce blog sachez que Pare nui  (Pirae) met en scène différents aspects  "historiques" de sa commune, à l'époque ou celle-ci, alors district, ou chefferie,  allait de Faaa jusqu'à Arue. Symboles à l'appui.

    Ahutoru présentera également un épisode de l'histoire de sa commune, Arue.
    Des évènements qui sont advenus au moment du couronnement de Pomare II après la bataille de Fei Pi, et sa conversion officielle au christianisme.
    Dans cette histoire réside aussi l'orignine du nom de la troupe : Ahutotu nui.

        Je vous laisse le soin d'en découvrir la trame , en allant à Toata ce soir , ou à défaut, en regardant les extraits à la télévision. ( pas de retransmission en direct cette année).

          ... et de venir faire partager vos impressions sur ce blog.
                        ... y compris si vous avez vu le spectacle 'en extraits à la télévision.

A tout à l'heure, pour un autre post

   

Peu de monde à Toata

Lundi 10 Juillet.
             Hier soir, peu de monde à Toata .

    Hier soir, peu de monde à Toata. Même la tribune A était clairsemée. Je ne suis pas sûre qu'il faille incriminer les trois pupu himene ( groupes de chant) au programme.

    Ainsi que je l'ai dit je m'interdis de commenter dans ce blog les prestations des groupes de danse.     je vous en laisse le soin et j'espère que vous serez au rendez-vous pour le faire. Quant à moi je considère que les groupes de paroisse, les association de quartier, ou encore les corporations, ( cette année il n'y en a aucune qui se présente au Heiva) ont toutes des motivations louables.
    Je vois leur inscription au concours de danse comme une participation à la vie sociale, et, considéré sous cet angle, comme un enrichissement de la collectivité. Beaucoup ne sont pas des danseurs et danseuses  expérimentés. Mais si l'on considère l'aspect fête populaire du Heiva, cette forme de prestation que l'on qualifiait précédemment 'd'amateurs" est nécessaire cette fête.
    Hier soir ni Punaauia ni Tipaerui n'ont démérité.

    Renseignement pris, il semble que le public boude les soirées du heiva cette année. je préfère essayer de comprendre pourquoi.
    l'analyse que je vous propose ne fera sans doute pas l'unanimité. n'hésitez pas à me contredire.

    *********************Cliquez sur "lire la suite , juste en dessous   

les danses Lundi 10 Juillet

Ce soir à Taoata 

                Ce soir nous verrons deux spectacles de danse :

                    TE MARAMA  en première partie

                    NONA HERE  en seconde partie

Ces groupes nous présentent encore deux légendes.

        TE MARAMA  dansera la légende du tiare apetahi :

                Le tiare apetahi est une fleur qui pousse presqu'exclusivement sur les pentes du mont TEMEHANI, à Raiatea. Cette fleur a la forme dedes cinq doigts de la main.
                L'histoire nous dit qu'elle est née du chagrin d'amour d'un jeune femme que son mari trompait. Elle  se jeta dans un précipice, mais ne fut pas totalement ensevelie .
Seule sa main sortait de terre, et donna naissance au tiare apetahi.
                A noter que Temarama a déjà donné une interprétation de cette légende il y a quelques années.

        NONAHERE    dansera la légende de Nona l'ogresse

               Cette légende constitue le tout premier élément de l'épopée de Tafai, dont Nona est l'aieule.
    A partir de la légende, dont la première partie est reprise , le groupe une autre direction, et ne clot pas l''histoire, peut-être pour se réserver la possibiçlité de nous donner la suite l'année prochaine.

    .......  Nona, épouse d'un chef, avait été bannie par son époux, à cause de son cannibalisme effréné. Dans son exil elle donne naissance à une petite fille, qu'elle élève tendrement.
      Pourtant Nona aux dents longues n'hésitera pas à dévorer l'amant de sa fille, le seul homme à n'avoir pas déserté le voisinage , en raison de son amour pour Hina, fille de Nona.

      Craignant désormais pour sa propre vie, Hina fuit sa mère qui veut la dévorer à son tour, et se réfugie chez Noa, jeune guerrier averti et rusé.
        Noa étrangle la mère de Hina.
    ........ La seconde partie du spectacle s'éloigne de la légende pour explorer la nature des relations entre HIna et Noa, qu'elle épouse, mais qui a aussi tué sa mère.

 A voir ... et à commenter ici !!!!  allez-y,

                il reste de nombreuse places à Toata,
                                    et on peut les acheter au dernier moment

POEME ENTRE FIEL ET MIEL par KONOHI

Heiva  vava

    Vous n'avez donc rien d'autre à faire que de bloguer ?
    C'est tout de mêm pas croyable, il n'y a pourtant rien à dire sur ce Heiva 2006, sauf peut-être ce poème entre fiel et miel... intitulé " Heiva  vava ":  l e combat silencieux.
    Le combat silencieux que je vous propose pour vous changer les idées, idées que d'ailleurs je vois poindre d'ici.
    Vous remarquerez que le débat se situe dans le champs du silence et du tumulte intérieur.

          Donc bienvenue à tous ... dans le monde du silence.

Heiva vava  ( prononcez vva, en une seule syllabe, pour signifier tumulte, bruit sourd )
Heiva tumultueux de silence
Du silence interminable des âmes
Face au tumulte du corps perdu,
Jadis gravé de signes en vagues de sens.

                                      Heiva vava ( prononcez en deux syllabes pour signifier "muet")
                                      Heiva sans paroles lours de sons
                                      Des sons retentissants des percussions
                                      Battant decrescendo le rythme lancinant
                                      D'un essoufflement imminent

Heiva ori Tahiti (entendez concours de danses exclusivement de Tahiti)
Heiva en mouvement
Exclusion silencieuse du souffle fécond
De la danse voluptueuse des esprits
Lumineuse de jouissance !

                                   Heiva, Ori vau ! (entendez "combat: je danse", expression nouvelle)
                                   Heiva égocentré très exclusif,
                                   En rupture avec vous, et eux, avec l'histoire et les légendes,
                                   Je danse, moi seule, moi et les miens,       
                                   Pour accomplir mon destin                                                              

Par "Heiva"  entendez "combat". Nous avons en effet l'art de réintégrer des terme anciens dans la langue tahitienne contemporaine en changeant leur sens, sans les précautions d'usage.
d''où les confusions les plus absuredes. le mot pour "combat" est devenu le mot pour "concours".

Merehau Anastas  4 Juillet 2006

            Tristesse? provoc?? désespérence ?

            premier, deuxième ou même troisième degré ? 
            Allez savoir. Avec Konohi , on ne sait jamais.
            Joëlle

 

C'EST PARTI...SI LE TEMPS LE PERMET

Jeudi 6 Juillet.

  Dimanche 9 Juillet.  Ce soir la pluie ou la danse ? 

                Le concours de danses 2006 commence  enfin ce soir.

    Ce soir deux gpoupes de danse sont en lice, et ce sont deux groupes de quartier, dans la tradition des Heiva d'antan : -  le groupe de Punaauia , prénommé  "association  Punaauia cullture"
                             -  et le groupe de Tipaerui, prénommé  "Tamari'i Tipaerui"

    Chacune de ces troupes se propose à travers son spectacle, d'honorer une légende.

      

le groupe de Punaauia nous conte l'origine du nom de la commune, 

                                                 "Punaauia".

        Une princesse de Faaa s'éprend d'un pêcheur de Fautaua. dans ces temps reculés, une princesse ne pouvait en aucun cas épouser un pêcheur.Les amoureux conçoivent le projet de s'enfuir et de se réfugier à Papeno'o, où ils pourraient se marier.
Mais le jeune homme est tué par un prêtre, qui voulait eviter un scandale.
    après un long chagrin la princesse finit par se marier avec un prince de Raiatea, et donne le jour à un enfant.
    Pourtant, suite à une dispute, la princesse humiliée se donne la mort .
    Son frère la suit dans le royaume des ténèbres, où ils demurent en compagnie de leurs ancêtres.
     La princesse  finit enfin par oublier ses tourments.
    Et c'est après une année entière passée dans le rouyame des ténèbres qu'ordre leur est donné de retourner dans le monde des vivants.

    Le frère de la princesse reçoit d'e ses ancêtres une immense conque au son mélodieux.
    les jeunes gens retournent dans le "monde du dessus"  par un tunnel qui débouchant dans une grotte située à Tahiti, sur  le récif de Manotahi.
    Le frère de la princesse souffla dans sa conque pour attirer les habitants du lieu qui les accueillirent chaleureusement.
    Pour les en remercier, le prince offrit la conque au souverain de Manotahi. Pour honorer le jeune homme en retour, le  district de manotahi fut rebaptisé Punaauia , c'est à dire
                                           Pu -na-au-ia

                                                                     la conque est à moi

Tamari'i Tipaerui
nous conte lhistoire de Tunui, le guerrier en qui personne ne croyait.

    Tunui était fils de chef. Du grand chef de Faaa.
    Rêveur et nonchaland, son seul ami était un requin, le requin Mara.
    Alors qu'il avait déjà 10 ans, Tunui ne participait toujours pas aux jeux des garçons de son âge, faisant en cela douter tout le district de ses capacités de futur chef.
    Son père se mit alors dans une grande colère, jusqu'à proférer de terribles menaces à l'encontre de son fils.
    Son ami le requin Mara lui conseilla de s'enfuir avec lui, ce que Tunui finit par faire. Sur le dos du requin, accroché à son aileron Tunui s'enfuit au large.

    Après des années d'aventures et un parcours initiatique riche en péripéties, Tunui avait maintenant toutes les qualités d'un grand chef : il pouvait rentrer.

    Sur le chemin du retour Tunui s'arrête sur la plage de Paofai, rencontre une jeune fille et l'épouse.

    L'histoire se termine bien. Sa descendance fut nombreuse, sage et avisée, grâce aux enseignements transmis par le requin Mara. La famille prit le nom de Tama Nui.

        l'endroit où, selon la légende Tunui aborda et rencontra son épouse, est située  à côté de Toata, ou nous dansons aujourd'hui.

Benediction ou mauvais présage?

La première soirée de concours du Heiva a été annulée suite aux conditions météorologiques défavorables. Pour ceux qui croient encore à Taaroa ma, ils peuvent y voir un "tapa'o" -signe- venant des "Tupuna"-ancêtres. Mais alors quel tapao faut-il y voir?

Pour les uns, ce serait une bénédiction; signe que le Heiva se déroulera dans les meilleurs conditions. On pourrait même s'avancer en disant que cette année il n'y aurait aucune contestation des résultats et même que le jury serait unanime et uni.

Pour les autres, ce serait un mauvais présage qui entâcherait le Heiva. Le pire pourrait donc être envisagé: contestation des résultats avec "miti fafaru", crêpage de chignon voire même mort d'homme!

Cependant, pour les non superstitieux, cela relance le débat d'une éventuelle couverture de la place To'ata afin d'éviter ce genre de report. En effet, mettez-vous à la place des quelques centaines d'artistes qui devaient se produire hier soir et qui ont aligné nuit blanche après nuit blanche pour confectionner leurs costumes végétaux... Les pauvres seront obligés de les confectionner à nouveau pour dimanche car nous savons tous qu'un costume végétal est éphémère. Si ça ce n'est pas de l'amour pour sa culture, dites-le moi!

Enfin, peu importe si vous êtes superstitieux ou pas, l'essentiel est que le sort ne s'acharne pas trop sur le ciel de To'ata et que nos artistes puissent s'exprimer à travers un tel événement.

Le Blog du Heiva nouveau est arrivé

Un blog sur la danse, sur tout ce qui concerne nos danses tahitiennes.

Peut-être ne le savez-vous pas encore: un blog est un site interactif. Nous allons être huit pour animer ce blog .
Nous le voulons comme un espace de dialogue, un forum de discussion sur la danse tahitienne. Sur ce qu'elle représente, ce qu'elle est, aujourd'hui, en 2006.
Nous comptons sur vous, internautes avertis ou encore néophites, pour contribuer aux débats.

Ce premier post  (en jargon de blogger un post - ou note- est un texte mis en ligne, par l'auteur du blog ou par l'internaute. Une contributuion, ou commentaire,  est écrite par celui qui visite le site et qui réagit au commentaire d'un autre internaute, ou bien à une note d'auteur.) est destiné à présenter le site, à vous dire popurquoi j'ai voulu qu'il existe.

           Pourquoi donc ce blog ? 

         Pour dire sur la danse tout ce qu'on ne dit pas       
faute d'espace de dialogue, faute d'en prendre le temps,
faute  d'y réfléchir.
  pour dire tout ce que l'on aborde parfois dans de rares articles dont les auteurs, pour être de talent, ne sont généralement pas danseurs, et n'ont que rarement vécu dans l'univers de la danse.
     Un regard extérieur ne rapporte jamais qu'une partie des choses; il peut être utile mais reste toujours fragmentaire.

            Que dirons nous donc ?

    Je dis "nous" car nous j'ai voulu ouvrir cet espace à d'autres auteurs que moi même, tous acteurs du monde de la danse à divers titres.Nous serons sept à écrire sur la danse, en marge de l'habituel déchaînement des passions , des excès de langage, des rivalités en tout genre, qui accaparent le devant de la scène pendant la saison des danses.

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