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« C'EST PARTI...SI LE TEMPS LE PERMET | Accueil | les danses Lundi 10 Juillet »

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Dans ce très mystérieux poème "Heiva vava" apparaissent plusieurs points sur lesquels j'aimerais revenir. En effet, les notions de silence et d'intériorité prédominent.
Pourquoi serait-ce particulièrement cette année un heiva silencieux?N'est-il pas un éventuel sujet de remous et de mécontentements comme de joie et de triomphe pour les autres? Ou est-ce justement parce qu'il risque de ne pas se démarquer des autres heiva qu'il mérite qu'on se taise à son propos?
Peut-être est-ce là que se justifient les différentes acceptions de "vava", à la fois mutisme et tumulte.
De plus, dans l'expression d'"exclusion silencieuse du souffle fécond" se détache la notion d'exclusion. Ce heiva est-il le début d'une exclusion? pour qui?
Pour ces groupes de quartiers, ces groupes paroissiaux ou encore ces groupes dont aucun jeune n'a mis les pieds sur une scène de l'envergure de To'ata ni même dansé...bref pour de vrais "amateurs".
C'est vrai que la taille même de la scène et le fait qu'elle accueille désormais régulièrement des artistes internationaux réputés et professionnels rend l'exigence des spectateurs beaucoup plus pointue et ce qui est attendu est du "professionnalisme voire de l'excellence". Qui dit "professionnalisme et excellence" dit "exclusion " et "sélection" dans le jugement et l'appréciation, jugement beaucoup plus sévère, critérié et paramétré.
Est-ce là qu'il y a "danse des esprits" c'est-à-dire errance sans repère des esprits essayant de retrouver l'âme festive du heiva? Où se trouve également la jouissance? est-elle celle des danseurs qui découvrent ou redécouvrent la vibration intérieure, étincelle du heiva, celle des chefs de groupes décidés à mener leur troupe vers l'accomplissement et la concrétisation d'un spectacle théorisé au départ?
Exclusivité, égocentrisme? Le danseur l'est-il en soi? S'il accomplit son destin, n'est-il pas selon les croyances ancestrales justement en harmonie avec la ligne de vie que lui a tracé sa famille et ses tupuna?
Par conséquent, la danse est-elle réellement en rupture avec les histoires et les légendes voire l'histoire du Polynésien en soi?
"Heiva vava": la polysémie duale de cette expression amène effectivement à un débat qui aimerait se faire entendre et au contraire dépasse le stade du mutisme et du silence. Heiva, n'est-ce pas aussi le divertissement? Entre combat et divertissement l'enfant polynésien doit encore trouver où s'asseoir!

Cadousteau Vaihere

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